Les GAFAM, pourquoi et comment s’en passer ?
Les GAFAM, tout le monde connait ! Mais si, même si tu n’es pas familiarisé avec l’acronyme, tu connais.
Google
Apple
Facebook
Amazon
Microsoft
Voilà, tu vois bien que tu connais 😉
Je précise, en préambule, que je vais citer un certain nombre de solutions techniques. Ça n’est pas pour leur faire de la pub et je n’ai aucun lien avec eux, si ce n’est d’être un de leur client. Je liste simplement des solutions et des produits que j’utilise.
Sommaire
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Tout le monde connait ces entreprises pour les avoir utilisé au moins une fois dans sa vie ou pour les utiliser au quotidien. Elles sont omniprésentes, certains diraient omnipotentes.
Ces entreprises sont aujourd’hui essentiellement focalisées sur la data. C’est vrai que c’est un marché très porteur. Selon l’étude IDC, le marché de la data a encore augmenté de plus de 10% entre 2020 et 2021 pour flirter autour de 215 milliards de dollars. Et ça n’est que la partie visible et vérifiable puisqu’on sait bien que les données étant par essence volatiles et multipliables à l’infini, le marché « underground » de la data représente vraisemblablement une valeur bien supérieure.
Les GAFAM sont à l’origine de ce marché de la données. De façon schématique et raccourcie , à la base, les données récupérées auprès des utilisateurs servaient simplement à affiner les algorithmes des moteurs de recherche pour les rendre plus pertinents. Puis ce fut le tour des publicités. Le marketing s’y est intéressé à son tour et aujourd’hui on ne peut plus faire trois clics sur la toile sans laisser trainer (avec consentement ou non) une foultitude de données en tout genre… Le fameux adage « quand c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit » n’a jamais été aussi juste.
« Et alors ? », me diras tu ?
Oui après tout, on s’en fout que Facebook, Apple ou Google me suive dans chaque déplacement, gagne de l’argent avec mes photos de vacances ou lise mes mails pour mieux comprendre ma façon de penser.
C’est vrai, on s’en fout. Mais on a le droit de ne pas être d’accord.
Je ne vais pas entrer dans le détails des aspects éthiques, politiques et sociétaux de tels monopoles. D’autres bien plus compétents le font déjà avec brio.
Simplement, certains aspects à la fois techniques et intellectuels m’ont poussés à me détacher de plus en plus des ces entreprises et je vais te décrire ma démarche.
Prise de conscience
J’ai toujours eu un tempérament d’indépendant. Je suis un peu allergique à la dépendance et même si j’en subis encore quelques unes, je cherche à en minimiser le nombre. Comme tout le monde, j’ai découvert Google dans les années 90 et j’ai été l’un de ceux qui ne juraient que par cet écosystème : mail, calendrier, stockage en ligne… C’était génial ! Tout au même endroit. Apple l’avait déjà fait sur sa plateforme, mais bon… Apple se tirant régulièrement des balles de le pied sur un nombre incommensurable de détails techniques, j’avais déjà abandonné leurs produits depuis longtemps (oui, quand j’achète un truc, je veux pouvoir l’utiliser de la manière qui me plait…).
Un système avec plein de produits groupés et reliés, donc. Un système centralisé. Et gratuit !
Sauf qu’avec le temps, ma démarche vis à vis de l’utilisation faite de mes données personnelles a évoluée. La généralisation de ces technologies a aussi évolué et j’ai fini par ne plus être en accord avec la façon dont ces données étaient exploitées. Là encore la notion d’indépendance a été cruciale pour moi. Me dire que je dépendais de cette entreprise pour la quasi totalité de mes activités numériques m’est rapidement apparu comme un problème.
Ok, quittons Google alors ! Me dis plein d’entrain 🙂
Quitter Google
Pas si simple…
Pas mal de sites américains évoquaient diverses solutions alternatives. Ça a été mon point de départ, et puis je suis tombé sur un site instructif : Dégooglisons Internet !
J’y ai puisé pas mal d’infos et j’ai commencé à tester des solutions alternatives.
Compte tenu de ma problématique avec Google, le maitre mot des analyses que j’ai pu faire a été : confidentialité des données.
Une autre contrainte était de pouvoir utiliser les solutions alternatives aussi bien sur PC que sur smartphone Android.
Le mail
J’ai commencé par le mail.
J’avais été choqué de constater que Google était en mesure de lire le contenu de mes mails. Même si ceux ci ne contiennent rien de confidentiel ou d’illégal, je ne trouvais pas ça spécialement éthique. Un peu comme si La Poste ouvrait tes colis, donnait la liste du contenu à ton supermarché préféré pour qu’il te mette sous le nez des produits similaires… Personne n’accepterait ça. Moi non plus. Donc j’ai cherché un hébergeur de mail qui ne lise pas mes mails. Il suffit pour ça que les messages soient cryptés sur le serveur.
J’ai choisi Proton. C’est un hébergeur dont le data center est en Suisse. Ce pays a l’avantage de ne pas faire partie de la communauté européenne et donc de ne pas « subir » la RGPD… Ah oui, la fameuse RGPD. Cet outils a pour objectif affiché de protéger les données personnelles des utilisateurs auprès des prestataires. Et accessoirement permet aux états d’aller fouiller dans tes données personnelles…
Donc Proton héberge mes données en suisse (hors RGPD donc aucun état ne peux y accéder) et ces données sont cryptées sur leurs serveurs sans qu’eux même puissent les décrypter (donc personne ne peux y accéder à part moi). Il vaut mieux ne pas oublier son mot de passe ! 😉
Ils ont une offre gratuite intéressante. Personnellement, j’ai opté pour une version payante (pas chère) me permettant de bénéficier de plusieurs fonctionnalités d’ailleurs inexistantes chez Google.
Un autre service super important proposé par Proton, c’est le VPN. Quand on parle de confidentialité des données, c’est un peu la base. Là aussi, j’ai opté pour leur option payante très bien sécurisée.
Le drive
Là aussi, le stockage en ligne est un outils génial.
Je m’en détache toutefois doucement pour des raisons écologiques. En effet, stocker un fichier en ligne signifie que pour que je puisse y accéder 24h sur 24h, il faut que le serveur sur lequel ce fichier est hébergé soit en fonctionnement 24h sur 24h. Et si je n’accède à ce fichier que rarement, c’est de l’énergie dépensée inutilement. Donc pour la plupart de mes fichiers j’opte désormais pour la solution simple du stockage sur disque dur. Ils ne consomme de l’énergie que lorsque j’en ai besoin. Et pour des raisons de sécurité des données, je fais simplement de la redondance sur plusieurs disques.
Pour les autres fichiers, ceux qui nécessitent d’être stockés en ligne, j’ai opté pour l’hébergeur Sync.
Là encore, une offre gratuite existe mais, là encore, j’ai opté pour une solution payante, pour accéder à certaines fonctionnalités optionnelles.
Cet hébergeur propose un stockage des données chiffrées. Là encore, personne d’autre que moi ne peut accéder aux fichiers que j’héberge sur leurs serveurs. La confidentialité est respectée.
Le calendrier
J’ai opté pour Framagenda. C’est une solution gratuite et libre offerte par Framasoft. Ce groupement a pour objectif de « communautariser » internet, justement pour sortir des GAFAM. Ils proposent des solutions libres (open source) et gratuites. Ce sont eux qui sont à l’origine de Dégooglisons Internet
Leurs solutions sont très bien, mais je voulais quitter un système centralisé pour ne pas avoir « tous les œufs dans le même panier ». Alors leur solution globale ne me convenait pas. Néanmoins, leur agenda correspondait pas mal à mes besoins, donc j’ai choisi leur calendrier. Un bémol, toutefois : il n’est pas chiffré. Bon. Tant pis pour la confidentialité des données. Mais au moins, Framasoft s’engageant dans une démarche de respect des données utilisateurs (contrairement aux GAFAM), on peut espérer que personne n’ira fouiner dans mes agendas pour me proposer des pubs pertinentes…
Gros consommateur de Whatsapp jusqu’en 2020, fameuse date du début de l’exode massif des utilisateurs Whatsapp… Pour le coup, j’ai fait comme tout le monde. Hé oui, les nouvelles conditions d’utilisations publiées en mars 2020 m’ont poussés à ne plus utiliser cet outils. Encore une fois pour des questions de confidentialité des données et aussi de monétisation par l’entreprise des données personnelles de ses utilisateurs.
Comme alternative, j’ai opté pour Telegram et Signal (en fonction des autres interlocuteurs qui sont sur l’un ou l’autre des réseaux). Une grosse préférence pour Telegram , néanmoins. La encore, les données sont chiffrées sur le serveurs et il y a même une possibilité d’activer des conversations « secrètes » pour lesquelles les données sont chiffrées de bout en bout sans passer par le serveur.
Signal est un peu mieux sécurisé en terme de chiffrement de données.
Et les autres ?
Hé oui, je suis toujours contraint d’utiliser LinkedIn, Facebook et Google My Business pour les aspects professionnels de mes activités, mais j’avance petit à petit sur les solutions alternatives et notamment décentralisées, comme Discord et Mastodon. Sans oublier le réseau TOR.
Un jour, dans un autre article, je parlerai sûrement des risques engendrés par les systèmes centralisés… Vous vous souvenez de la gigantesque panne mondiale d’octobre 2021, impactant Facebook, Instagram, Whatsapp et Messenger ? Voilà un de ces risques…
Sur Android, je me connecte à mon compte Google de temps en temps pour faire des mises à jour d’applications… La liberté n’est pas encore totale, mais je m’en approche.
Conclusion
J’ai opté pour certaines solutions pour des raisons qui me sont purement personnelles et chacun devra faire sa propre analyse s’il veut se libérer (même un peu) de la mainmise des GAFAM sur ses données personnelles. Et c’est justement là que réside la force de ces géants : c’est tellement plus facile de passer par eux sans se poser de question…
Mais pour moi, la démarche majeure dans tout ça est très simple : rendre internet aux utilisateurs.
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En facilitant les tâches automatisables et en simplifiant au maximum l’accès aux données de l’entreprise. Objectifs : rationaliser l’informatique, simplifier le quotidien, gagner de temps, rester serein…
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