Décroissance positive des systèmes d’informations
Décroissance positive des systèmes d’informations
Ma conception de l’évolution de la société est simple : on va dans le mur.
A l’heure où beaucoup d’entreprises sont plus intéressées par le profit des actionnaires ou des dirigeants que par le bien être des salariés qui la font fonctionner, la notion de décroissance vient à contre courant et se retrouve souvent reléguée à un vague discours écolo-anarco-post-soixante-huitard.
C’est pourtant une notion clef pour l’avenir.
Mais la décroissance n’est pas nécessairement synonyme de privations et de retour à l’âge de pierre. Cela peut être une belle occasion de faire les choses mieux.
Privilégier la qualité à la quantité.
Dans le cas du système d’information d’une entreprise (aujourd’hui très souvent assimilé au système informatique), adopter une stratégie de décroissance semble impossible. Nous avons tous toujours plus de données à produire/consulter/stocker. Les pilotages d’entreprises se font par des tableaux de bords, des indicateurs stratégiques et des plans d’actions qui se nourrissent de données brutes… toujours plus…
Les mails envahissent toujours plus nos messageries, les logiciels sont toujours de plus en plus sophistiqués, les systèmes opérationnels toujours plus volumineux, les machines toujours plus rapides…
Et c’est très bien comme ça.
Oui, c’est très bien d’avoir un ordinateur qui fonctionne plus vite et qui consomme moins que l’ordinateur de la génération précédente.
La véritable question vis à vis de notre usage du système d’information, c’est : est-ce que j’ai vraiment besoin de tout ça ?
A commencer par les mails. Est-ce que j’ai besoin de recevoir toutes les semaines une newsletter que je ne lis même pas ?
Et les mails importants, est-ce que j’ai besoin qu’ils soient stockés sur le cloud ? Est-ce que je ne peux pas juste les sauvegarder dans mon ordi ou mon téléphone ?
Ai-je besoin de la toute dernière version de telle ou telle application ? Par exemple, je connais des entreprises qui travaillent toujours avec Office 2003 et qui n’ont aucun problème avec ça. Ils n’ont pas besoin de plus : cette version leur convient très bien.
A-t on vraiment tous besoin des systèmes opérationnels (OS) de toute dernière génération, imposés par les constructeurs de machines (Windows, en l’occurrence) ? Ne pourrait-on pas répondre à l’ensemble de nos besoins informatiques avec des systèmes plus légers, plus adaptés à nos besoins ? Linux, par exemple, pour lequel on trouve toute sorte de distributions parfaitement adaptées à chaque type d’utilisation (réseau, base de données, serveur web, bureautique, jeux, développement, production…).
Et le pilotage stratégique ? Grande problématique de notre temps et source majeure de production dans les systèmes d’informations. Les data-analysts pullulent, les applis de reporting explosent, les tableaux de bords sont partout et, encore une fois, c’est très bien. Mais ne pourrait-on pas remettre un peu de bon sens dans la machine ? Se poser la question des indicateurs dont on a vraiment besoin ? Choisir ceux qui sont vraiment pertinents ? Vraiment utiles ?
Personnellement, je pense que le fameux virage du numérique doit être abordé un peu moins vite, si veut arriver de l’autre côté. Je crois fermement que l’on peut faire de la décroissance des systèmes d’informations et je suis convaincu que cela peut être positif. De la décroissance vers plus de cohérence, plus de rationnel, plus de bon sens, plus d’humanité. Ce que j’aime appeler la décroissance positive.
De plus en plus d’entreprises font ce choix, d’ailleurs. Elles ont répondu à la question : « De quoi est-ce que j’ai vraiment besoin ? »
axialdata, c’est un cabinet de conseils en systèmes d’information qui vise à remettre l’humain au centre du processus de décision et du process informatique.
En facilitant les tâches automatisables et en simplifiant au maximum l’accès aux données de l’entreprise. Objectifs : rationaliser l’informatique, simplifier le quotidien, gagner de temps, rester serein…
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