La place des indépendants dans l’entreprise
Alors qu’une mutation du monde du travail semble émerger depuis ces dernières années, quelques entreprises sont encore récalcitrantes à faire appel à de la main d’œuvre externalisée. Les habitudes ont la vie dure.
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C’est pourtant une facilité qu’a adopté, depuis longtemps, le milieu des petites entreprises en confiant à des indépendants (freelances) un certain nombre de missions. Par exemple la création d’un logo à un graphiste freelance, le développement d’une application spécifique à un développeur indépendant ou l’audit de la stratégie marketing à un consultant externe. Et ce qui est marquant, c’est que les entreprises (petites ou grandes) qui font ce choix ne reviennent pas en arrière et continuent de faire appel régulièrement à des indépendants.
A tel point qu’une étude de la clientèle Malt (site majeur de mise en relation de freelances avec des apporteurs de missions), parue en 2019 et réalisée par analyse des contrats signés à travers leur plateforme, montre que même les grands groupes s’y mettent. En effet, on y retrouve quasiment toutes les entreprises du CAC40 avec, en tête, BNP Paribas, Orange, Publicis Groupe, Cap Gemini, Société Générale, AXA, Bouygues, Crédit Agricole et j’en passe.
Alors qu’est-ce qui peut bien motiver les entreprises (petites ou énormes) à faire appel à des compétences externes ?
Quelques-unes des raisons
Pénurie de compétences
Une des raisons qui font que les entreprises se tournent désormais de plus en plus vers le travailleur indépendant, c’est la difficulté de recrutement. Les entreprises peinent à embaucher des compétences parfois très spécifiques et très pointues.
Embaucher, c’est prendre un risque. Certaines entreprises l’acceptent, d’autres préfèrent le minimiser. La flexibilité qu’offre le recours aux freelances devient un confort pour beaucoup d’entre elles.
Entre 2009 et 2019, le nombre d’indépendants a augmenté de 145%. En 2019, Il représente 930 000 indépendants en France (9 433 000 en Europe). Et 90% des ces indépendants le sont devenus par choix. Un tendance également en augmentation. C’est donc un grand nombre de salariés qui a quitté le monde de l’entreprise… (source : Etude freelancing en France 2019)
L’entreprise doit donc repenser son mode d’accès aux compétences et aux savoirs. Un des outils à leur disposition pour ça, c’est l’externalisation. Le recours aux indépendants.
Nouvelle organisation du travail
La multiplication des sujets techniques pointus sur lesquels doit plancher l’entreprise pour adapter son fonctionnement aux changements technologiques, organisationnels ou sociétaux implique une montée en compétences de son personnel salarié. Or certains projets très spécialisés ne nécessitent des compétences spécifiques que pour le développement et la montée en charge d’un projet ponctuel. Former du personnel uniquement pour la prise en charge de ce projet devient donc très coûteux et inutile sur le long terme.
Mieux vaut dans ce cas faire appel à un freelance, qui développera le projet, le mettra sur les rails, formera le personnel sur la gestion au quotidien uniquement, et laissera ensuite l’entreprise vivre de ses propres ailes avec ce projet.
C’est d’ailleurs plutôt dans ce cadre que les petites entreprises font appel aux indépendants en première intension.
Apporter un regard neuf
C’est un point crucial !
Les habitudes de travail, la lassitude, les automatismes sont des marqueurs majeurs de la dette technique (Voir cet article du MIT sur la dette technique). Et ça coûte énormément à l’entreprise en terme financier, mais surtout en terme de ressource humaine. Les équipes qui subissent au quotidien la dette technique se démotivent, se désengagent et… contribuent à augmenter cette dette. C’est un cercle vicieux.
Apporter une vision nouvelle, sur un projet ponctuel ou pour des séquences d’audit, permet à l’entreprise de se positionner par rapport à l’état de l’art dans un domaine spécifique. Et, plus important, cela permet aux équipes de retrouver un nouveau souffle, une nouvelle motivation, en remettant en question des méthodes ou des technologies implantées depuis trop longtemps et en montant en compétence.
Le freelance apporte ce bol d’air en questionnant l’organisation. En mettant parfois le doigt où ça fait mal. En apportant des solutions innovantes ou simplement un peu de bons sens dans un système qui s’est complexifié inutilement avec le temps. Il peut aussi apporter des solutions à travers des séances de coaching pour les équipes ou l’encadrement (cf : Coaching en entreprise). Souvent, au delà de l’objectif même de la mission, l’indépendant est le cœur du renouveau d’une entreprise.
Diminuer les problématiques logistiques
Même si tous les indépendants ne travaillent pas nécessairement à distance, il faut bien reconnaitre que pour un grand nombre de professions, l’essentiel ou la totalité de la mission peut-être réalisée en télétravail. Parmi ces professions : les graphistes, les webmasters, les développeurs et la plupart des métiers IT et data, les monteurs vidéo, les ingénieurs du son (pour la partie post production) et même les musiciens, qui peuvent aujourd’hui composer et enregistrer sans se déplacer dans un studio, pour certains projets.
C’est alors une facilité pour l’entreprise de ne plus se préoccuper de trouver un bureau, du matériel informatique, un téléphone ou tout autre matériel nécessaire à l’accomplissement de la tâche.
Ça peut paraître anodin pour un grand groupe qui ne compte plus ses bureaux, mais pour une petite entreprise qui se trouve déjà à l’étroit dans ses locaux, je vous garantis que ça compte pour beaucoup dans le choix de faire appel à un indépendant.
Diminuer les coûts
Certes, si l’on compare les taux horaires de certaines professions très spécialisées, on est en droit de penser qu’un freelance coûtera plus cher qu’un salarié. Et c’est vrai si l’on fait appel à un freelance comme on emploi un salarié, c’est à dire sur une longue durée (plusieurs années). Mais ce qu’il est important de regarder, c’est la rentabilité sur un projet.
Lorsqu’il s’agit d’une mission stratégique requérant une spécialisation avancée, il est bien plus rentable de faire appel à une main d’œuvre externalisée déjà formée que de former son personnel. Étant donné que 35% de ces missions sont de durée courte (moins de dix mois), le choix cornélien devient une évidence. Et on a vu que beaucoup l’ont déjà compris.
Par ailleurs, un indépendant sera concentré sur le projet et uniquement sur le projet. Il ne sera pas parasité par d’autres tâches annexes comme le serait le salarié, à qui l’on confie souvent d’autres tâches. C’est en se focalisant sur la mission que le travailleur indépendant permettra à l’entreprise d’améliorer la rentabilité sur l’investissement engagé. En définitive, c’est un contrat gagnant/gagnant.
Et encore…
Il existe encore une multitude de raisons pour les entreprises de franchir le pas et de faire appel à des compétences externalisées. Je n’ai cité que les plus évidentes, sans hiérarchie particulière, mais si le sujet vous intéresse, je suis sûr que vous trouverez un tas de site internet pour vous documenter. Les pays anglo-saxons sont plus avancés que la France sur ce sujet. Alors les sites seront peut-être en anglais.
Et les autres ?
S’il y a autant de raison de faire appel à des indépendants, pourquoi est-ce que toutes les entreprises ne le font pas ?
Simplement parce que pour une entreprise, quelque soit sa taille, il existe peut-être autant de raisons de faire appel à des freelances que d’avoir ses propres salariés.
Une des principales raisons, toutefois, c’est le poids de la culture d’un pays. Un système socio-économique fondé sur une forme de dépendance du salarié vis à vis d’une organisation (qui devient toute puissante) est condamné à poursuivre ce mode de fonctionnement sous peine d’effondrement.
Certains pays ont ancrés dans leur culture une représentation du travail qui n’est pas forcement favorable au développement de l’individu en tant que source de compétence et de savoir. D’autre pays/cultures ont fait un choix plus libertaire en encourageant la responsabilité de l’individu sur sa propre vie professionnelle.
C’est l’histoire qui a fait que certaines cultures ont opté pour une vision du travail plutôt qu’une autre. Ça n’a pas nécessairement été un choix délibéré, mais plutôt une conséquence des évènements au fil du temps. C’est pourquoi, aujourd’hui, on ne peut que constater la réalité des modes de pensée.
Les évolutions de mentalités, néanmoins, sont en route. Et le fait d’externaliser des missions est devenu quelque chose de commun dans beaucoup d’entreprises, là où il y a vingt ou trente ans, ces pratiques semblaient farfelues et vouées à disparaitre.
Non, toutes les études le montrent : l’externalisation des missions, l’appel à des professionnels indépendants ne fait que croitre. Et de plus en plus rapidement. De plus en plus d’entreprises font ce choix. Et celles qui n’ont pas encore fait ce pas le feront, un jour ou l’autre.
Si je devais questionner une entreprise sur le sujet, je ne demanderais pas « Est-ce que vous souhaitez faire appel à un indépendant ? » mais « Quand allez vous faire appel à un indépendant ? »
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